Lundi 15 septembre 2008

Les livres sont comme des souvenirs ajoutés, glisse Virginie Ollagnier à la page 360. Oui, oui, oui! pendant plusieurs heures de lecture j'ai été, j'ai vécu au même rythme que Zoltán. J'ai parcouru avec lui ses différentes vies, sa fuite de Yalta en 1919, son exil à Constantinople puis à Nice dans cette maison envoûtante, enfin New-York, et Paris. J'ai écouté ses différentes amours : Darina, Jiska, Sue puis Iéva. Trois générations…
Un roman très doux et dur, où fourmillent des descriptions, des regards sur les gens, les choses, les événements, plein de doutes, de questionnements, d'incertain. L'histoire d'un homme de soixante ans qui regarde en arrière, qui voit au travers d'Iéva, cette jeune femme (petite-fille de Jiska et fille de Darina), celui qu'il a été et peut-être mieux celui qu'il peut être, libéré de ses peurs et de ses craintes, en essayant de trouver les mots plutôt que fuir et laisser les femmes qui l'aiment l'en remplir.
A travers Zoltán, c'est l'Histoire que l'on vit. Le présent se situe en mai 68 quand le passé évoque la révolution bolchévique, le fantôme de toutes ces morts, les années folles de New-York, puis la mise à l'écart des communautés noires, homosexuelles et transsexuelles.

Ma note : 9/10

N.B. : Du même auteur, Toutes ces vies qu'on abandonne vient de paraître en poche et là aussi c'est un joli livre, évoquant la mémoire corporelle.

 

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