Cette comédie de Michel Blanc est desservie par un casting impressionnant. De Carole Bouquet magistrale à Charlotte Rampling impressionnante de perspicacité en passant par l’énigmatique Gaspard Ulliel ou une Karin Viard survoltée, chaque personnage est campé avec brio, tour à tour sincère et exaspérant. Les personnages se croisent comme dans un grand jeu de cache-cache permanent, jouant les uns avec les autres. Si la thématique principale semble être celle d’un « qui couche avec qui ? », il est quand même agréable de voir ces drôles de personnes plus tordues et désespérées les unes que les autres tirer les ficelles les unes après les autres. Un petit film comique qui fait passer un joli moment.

Ma note : 7/10.

Dans l’avion qui l’amène en Allemagne, une mère s’endort un instant et à son réveil ne trouve plus sa fille. Existe-t-elle vraiment ? A-t-elle disparu ?

Le film repose sur les épaules de Jodie Foster qui campe parfaitement le rôle de cette mère effondrée mais menant le combat coûte que coûte pour retrouver sa fille. A ses côtés, les autres personnages sont quasi effacés, en arrière-plan.

Ce huis-clos dans lequel on pourrait rapidement s’ennuyer garde un rythme de croisière haletant, dans une ambiance particulièrement tendue qui amène d’une piste à une autre, même si la longueur du film renseigne plus qu’il ne faudrait sur la fin de l’histoire.

Ma note : 6/10.

Un brillant film comique jouant sur les clichés que tout le monde connaît par cœur et que je n’avais encore jamais vu. J’suis content : )… Un très joli moment somme toute pas prise de tête, bourré de petites répliques et de scènes d’anthologie, amusantes sans jamais être ridicules.

Ma note : 8.6/10.

Autant le dire dès le début, ce film ne m’a pas plu. Je ne sais pas la part exacte de vérité (puisqu’il s’agit réellement d’un morceau de la vie de Coluche) qu’il contient mais j’ai trouvé qu’il avait un rythme bancal et que l’acteur principal (François-Xavier Demaison) en faisait trop, rajoutant une couche censée être comique quand ça en était juste pathétique. Boisson, drogue, tromperie, violence… Peut-être que je n’aurais pas voulu connaître ce côté-là de Coluche… Les personnages secondaires n’ont pas d’identité propre, comme s’ils étaient là pour faire partie d’un immense décor et là où certains se plaisaient à reconnaître les personnes ayant réellement existé et à recoller les morceaux du puzzle de la vie torturée du comique, je me retrouvais juste avec un film dont j’espérais la fin. Une mention spéciale à Léa Drucker toutefois qui a su intercaler son personnage dans ce grand bazar et lui donner vie, le rendant particulièrement attachant.

Ma note : 3/10.

Ce film de Sofia Coppola est doux, dur, émouvant dans sa retenue et ses non-dits. Les personnages perdus dans leurs repères se rattachent l’un à l’autre avec un naturel et une simplicité qui font plaisir à voir. Au travers de leurs yeux, on découvre Tokyo, embarqué par la musique qui ne donne plus envie d’en partir. Lost in Translation, c’est un peu comme un lit douillet plein de gros coussins confortables, une fois que l’on a trouvé la bonne position pour dormir, on s’y sent bien et qu’importe qu’il ne se passe pas grand-chose, c’est juste agréable. Voir Bill Muray et Scarlett Johansson jouer est un régal.

Ma note : 8.5/10